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Les différentes familles d’isolants

Leurs qualités, leurs faiblesses

L’offre en isolation c’est diversifiée ces dernières années. Laines minérales et polystyrène ne sont plus les seuls recours…et c’est tant mieux ! D’autres produits apportent parfois de meilleures réponses sur certaines problématiques.

Les grandes familles
Les matières premières peuvent être d’origine minérale, pétrochimique, végétale, animale.
Et n’oublions pas une famille transversale : les recyclés

  • Chez les minérales on trouve les laines de verre et les laines de roches, le verre cellulaire, la perlite, la vermiculite, l’argile expansé…

Techniquement, dans les grandes lignes, il s’agit de porter à haute température un minéral, pour ensuite le faire mousser chimiquement, ou sous pression, en faire des fibres.
Les + : isolants inertes, imputrescibles, insensibles au feu, matières premières disponibles en quantité, prix raisonnables…à voir (à qualités égales, prix équivalents à d’autre isolants dit chers !)
Les - : énergie grise importante (fabrication), matériaux non renouvelable, dégradation des performances lorsque humides (pare-vapeur obligatoire et continu), pour les laines faible déphasage thermique (mauvais confort d’été) ainsi qu’une durée de vie courte (20 ans pour les vieilles laines de verre), performances très moyennes (λ ) pour les expansés, laines difficilement recyclables.
Nota : On trouve maintenant des produits laine de verre, laine de roche avec des liants exempt d’urée / formol ( COV ), et de plus grande densité (fibres plus serrée, donc meilleure résistance R ). Quant à leur durée de vie (?), on verra…

  • Chez les pétrochimiques on trouve les PSE, XPS , PUR et les isolants minces multicouches ( R médiocre).

Techniquement, un procédé chimique (vapeur d’eau, CO² ou HFC) permet l’expansion, et la création de bulles fermées, bases des bonnes performances (λ faible)
Les + : isolants imputrescibles, légers, imperméables, bon rapport performance / prix, confort de pose.
Les - : sensibles aux solvants, inflammables ou fusibles et dégageant des gaz toxique / mortels en cas d’incendie, difficilement recyclables, confort d’été médiocre, transmettent les bruits.
Nota : ces isolants sont issus de sous-produits d’une tour de distillation pour produits pétrolier. C’est une valorisation de « déchets » en quelque sorte. Mais la ressource est non renouvelable et polluante.

  • Chez les végétales on trouve les laines de bois, de lin, de chanvre, les pailles de céréales, de graminées, de lavandes, le liège.

Les + : valorisation de sous-produits agricoles (culture en bio pour le chanvre), matériaux renouvelables (et fixant le CO²), énergie grise faible à la production, déphasage thermique excellent pour la laine de bois (confort d’été), bonne régulation hygrométrique pour le chanvre et le lin, hydrofuge, insonorisant et record de stabilité pour le liège (plus d’un siècle), retardateur de feu pour la paille compressée, eh oui ! (test pompier).
Les - : sensibles aux attaques fongiques (traitement obligatoire, sauf liège), pas encore bon marché
Nota : on croit souvent que ces isolant attirent davantage les rongeurs ou les insectes, c’est faux, les traitements anti-moisissure (fongique) les repoussent. Par contre les laines minérales n’ont jamais gêné les rongeurs ou oiseaux (voir leur nids !)

  • Chez les animales on trouve les laines de mouton, les duvets de plumes.

Les + : valorisation de sous-produits agricoles, matériaux renouvelables, énergie grise faible à la production, excellente performance devant l’humidité pour la laine de mouton (capacité d’hygrorégulation) et pose agréable, bon lambda pour les plumes et qualité acoustique

Les – : le prix, pour les duvets, et ils sont issus de l’élevage intensif.
Nota : la laine de mouton ne doit pas être « tout bio » mais bien lavée (sinon odeur !) et traitée (sinon les mites…)

  • Chez les recyclés on trouve la ouate de cellulose (papier et journaux), le feutre (vêtements et textiles).

Les + : le recyclage est un des piliers du développement durable, ils ont une très bonne capacité d’hygrorégulation, tout deux ne nécessitent que des freine-vapeur (et encore), le feutre est agréable à poser, la cellulose est bon marché (en vrac), c’est un retardateur de feu et possède une durabilité exceptionnelle de ses performances (plus de 40 ans), c’est également le champion (avec la laine de bois) du déphasage thermique, champion aussi pour la faible énergie grise pour sa fabrication.
Les - : poussière à la pose pour la cellulose, machine spécifique en insufflation (sous pression), le prix (pour les panneaux), comportement au feu médiocre pour le feutre (pose derrière des parois de Fermacel conseillée)
Nota : le feutre (nom commercial : Metisse) est produit par des entreprises d’insertion, membres d’Emmaüs France, valorisation du volet humain du développement durable.

A partir de ces caractéristiques, nous verrons prochainement, quel(s) isolant(s) utiliser de préférence, dans différents cas de figure type.